La Copa Mundial, un modèle intemporel
Nous sommes à une époque où, tous les deux mois, de nouvelles innovations marketing (dont la plupart ne sont que des gadgets d’après moi) nous sont mises en avant. Personnellement, mon coté nostalgique m’a toujours fait préférer les modèles les plus simples, ceux de mes premières images de foot, sur le VHS “Tous les buts des coupes du monde 1982 à 1994” (oui, ca m’a marqué).
A cette époque, être solide et fiable suffisait à satisfaire les joueurs. Quand aux couleurs … le noir était bien souvent le seul et unique choix.
Quand j’ai rejoint l’aventure Boots Universe, je me suis dis que si je devais parler de MA chaussure mythique, je parlerais de celle que j’ai porté de mes 12 à 35 ans, la “grand-mère” des chaussures de football, l’Adidas Copa Mundial.
Pour l'amour du cuir
C’est finalement une jeune grand-mère, puisqu’elle n’a “que” 43 ans.
Et oui, 43 ans qu’elle est sur les terrains à l’heure ou j’écris ces lignes.
Sortie en 1979, afin d’être étrennée lors de la coupe du monde 1982, La Copa Mundial d’adidas à lancé une mode: celle de sortir une chaussure 3 ans avant un évènement sportif. Aujourd’hui, ce délais est d’à peine 1 mois, mais c’est bel et bien avec ce modèle que ce système de mise en avant a démarré.
Déja à l’époque, le cuir était le matériau le plus répandu pour les chaussures de football, et pour cette paire les Allemands d’Adidas ont utilisé le meilleur cuir disponible, le cuir de kangourou. Depuis, ils continuent de produire ce modèle en Allemagne.
Bien sur aujourd’hui, ce modèle semble basique : Une simple tige en cuir souple avec une simple doublure en nylon, une construction classique de la languette avec du tissu d’un côté et du cuir très souple de l’autre, et une semelle assez lourde avec des crampons coniques.
Mais personnellement, j’adore les petites touches sur la chaussure qui font allusion à son héritage, avec son inscription dorée “Made in Germany” sur la semelle intérieure et le badge sur la languette.
A l'ancienne!
J’ai l’habitude de porter des chaussures de taille 45 et je prends souvent une demi-taille au dessus pour être plus à l’aise. Mais la Copa Mundial est une chaussure “massive”, ne prenez pas une demi ou une taille au dessus sur ce modèle, où vous nagerez dedans!
Une fois aux pieds, les chaussures sont très (très) confortables malgré leur poids (environ 320 g, c’est à peu près 100g de + que les chaussures “modernes”).
S’il pleut, la chaussure à tendance à s’élargir un peu au niveau des orteils. Si vous aimez les chaussures ajustées, prenez même une demi-taille en dessous, et serrez vos lacets en conséquence.
D’ailleurs à propos de lacets, les chaussures sont livrées, encore aujourd’hui, non lacées. Vous devrez préparez votre paire “à l’ancienne”. Et ce qui est “à l’ancienne” aussi, c’est la longueur de ces lacets : deux fois plus longs que les lacets normaux. Il faudra les enrouler autour de votre pied avant de les attacher.
Les enfiler est très simple et fluide grâce à la languette classique, qui vous permet d’ouvrir la chaussure pour y glisser votre pied. D’ailleurs cette languette, son cuir vraiment particulier, très doux et qualitatif… Je rêve d’un modèle fait entièrement avec ce cuir là!
Comment porte-t-on la languette ?
L’une des questions les plus fréquemment posées au sujet de la Copa est “Comment mettre la languette ?”.
C’est vrai que cette languette de la Copa est très particulière. Elle est plus longue qu’une languette normale et peut être portée de différentes manières.
Pour ma part, je la laisse remonter, jusqu’au bas de mon tibia.
Je l’ai vue portée repliée, sous le revers de la chaussure et donc au dessus du lacet.
En somme, il n’y a pas une seule et unique manière de porter la Copa Mundial, et c’est aussi ce qui fait son charme 😉
Pourquoi c'est ma chaussure fétiche ?
Forcément, puisqu’elles ont été conçues et commercialisés en 1979, la Copa Mundial ne bénéficie pas d’une technologie de pointe.
Mais cela est compensé par la qualité. La qualité de son cuir 100 % kangourou par exemple, qui donne à la chaussure un confort et une durée de vie exceptionnelle.
Idem pour la semelle, elle est certes basique mais je n’ai jamais manqué d’appui, ni ressenti de douleurs, même sur des terrains durs.
C’est ce que j’aime avec cette paire, elle est restée fidèle à elle-même, inchangée depuis la sortie de la toute première version. J’aime me dire que je porte les mêmes chaussures que Franz Beckenbauer, mais aussi les mêmes chaussures que mon footballeur préféré, mon père !